Nouvelles du front

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Fabien Chevalier, Paul Bosse-Platière et moi ferons salon lundi à 18h25, sur l'antenne de RCF, pour parler de :

 

Le parti socialiste après Waterloo

Les camarades socialistes ne font pas que rallumer tous les soleils, toutes les étoiles du ciel. Voilà qu'ils en arrivent à inverser l'histoire et à faire Waterloo avant Austerlitz qui, comme chacun sait aura lieu, comme tous les ans tout début décembre, à Coëtquidan, dans le Morbihan, un amusement en forme d'hommage par les élèves de la grande école militaire, qui, en général, tirent plus à droite qu'à gauche. Peut-être au fond qu'il faudrait un militaire à la tête du parti socialiste. Car, cette formation a besoin d'ordre, et d'ordre juste. Et l'ordre juste, ça commence quand on sait compter, quand on sait recopier les petits chiffres, quand on sait les répéter sans oublier un zéro, ou plus prosaïquement quand on démarre le scrutin avec une urne bien vide et des militants bien en chair. C'est tout de même un comble pour un parti qui compte tant d'élus si scrupuleux sur la bonne tenue des opérations électorales, jusqu'à traquer le bulletin voyou dans la chaussette de l'opposant, faire aussi triste figure quand il s'agit de recenser 130 000 bulletins marqués, ou pas, d'une croix. Jamais sans doute scrutin n'a ressemblé autant à un chemin de croix, et la victoire célébrée d'une couronne d'épines, de rose bien sûr. La pire des choses arrive à la grande formation réformiste de l'opposition. L'autre jeudi, la guerre des trois a eu lieu, mais en Corse gauloise. « Dis à ton copain de faire attention. Hollandix n'aime pas qu'on manque de respect à sa sœur. - Mais il ne lui a pas manqué de respect ! - Si. Il lui a parlé. Et avec le sourire. Attention ! » Et pendant ce temps, les Français attendent peut-être que les chefs socialistes leur fichent une paix... royale !

 

Encore de la viande avariée servie à un banquet de mariage !

« On lie les bœufs par les cornes et les hommes par leurs paroles », dit l'adage juridique. Et les femmes par leur virginité dira peut-être bientôt l'opinion populaire. Une opinion qui ne pénètre plus dans les prétoires depuis que la cour d'appel de Douai a infirmé un jugement du premier degré qui avait conclu à la possibilité de déclarer la nullité d'un mariage en raison du mensonge de la promise sur sa virginité. Les magistrats qui ont réexaminé la controverse déclarent cette fois que « la virginité n'est pas une qualité essentielle et que son absence n'a pas d'incidence sur la vie matrimoniale ». Ou plutôt ne devrait pas en avoir. Car voilà nos époux qui ne veulent plus l'un de l'autre à nouveau mariés. Et comme monsieur ne veut plus de madame qui a couché avant, qui ne doit plus non plus, depuis, vouloir de monsieur dont on se fiche au passage de savoir s'il a fauté auparavant avec des dames, la vie matrimoniale est pour le moins improbable et il faut réussir à s'extraire de cette situation sans donner un blanc seing au mâle humilié. En somme, il n'y a pas eu tromperie sur la marchandise, et le contrat doit s'exécuter, sauf à être brisé selon une autre voie que la nullité. Et cette voie existe, elle s'appelle le divorce, que l'on souhaiterait en plus savoir bientôt prononcé par aux torts exclusifs du beauf. Seulement, c'est, semble-t-il, plus long à obtenir qu'une nullité, et le calvaire de la jeune femme va continuer. La faute à qui ? A la République qui, en matière de bonne administration de la justice, n'est sûrement pas vierge de tout reproche.

 

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