Les premiers seront les derniers

Publié le par Yohann Abiven

 

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Le scrutin est à la mode, depuis l’annonce par le gouvernement et l’adoption en conseil des ministres, d’une transformation de la représentation de nos territoires et… la lecture inquiète des dernières élections régionales dont la projection pourrait être fatale à nombre de bastions politiques. Bref, l’urne est pleine et dès lors, la préoccupation a débordé du cadre de la révision de la décentralisation pour intéresser l’ensemble de nos procédés démocratiques. Nos manières de compter les bulletins auraient, à en croire les leaders de la majorité – mais peut-on justement employer ce mot, majorité ? – avantage à gagner en lisibilité, en transparence et sans doute aussi en simplicité. Facile à dire, moins facile à faire. L’écriture de la règle du jeu par les intéressés est certainement de nature à modifier profondément la carte électorale au détriment de l’expression de certaines opinions devenues selon l’expression parlementaire consacrée, caput mortuum. La formule vient tout droit des alchimistes de jadis, ancêtres de gouvernements résolus à transformer à leur manière le plomb en or. Mais surtout, la justice réclamerait d’imaginer quelque chose comme un mode scrutin plurinominal à deux tours à prime majoritaire et représentation proportionnelle dans le cadre de circonscriptions redessinées, valables pour toutes les élections, à l’exception sans doute du scrutin présidentiel car on ne sait pas encore élire un homme ou une femme à la proportionnelle. Rien n’est simple et les citoyens feront leur les sages paroles de Job :  DEUS DEDIT, DEUS ABSTULIT : SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM !

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