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Lundi 5 janvier 2009 (bonne année!), j'aborderai la Présidence de l'Union européenne avec Fabien Chevalier, responsable de Ssauvons l'Europe à Paris et David Le Roux, membre du bureau national de Jeunes Socialistes.


L'Europe a remis au goût du jour une formule d'Ancien Régime. Désormais, il faut dire la Présidence est morte, vive la Présidence. Où, plus récemment, la Présidence n'est pas morte, mais vive quand même la Présidence. Ou serait-ce, la Présidence est morte, mais pas vive la Présidence ? Car, pour une fois, une présidence du Conseil de l'Union européenne peine à se terminer et une autre à commencer, la faute peut-être à celle qui n'en finit pas de finir. Ces prolongations inattendues, nous les devons au Président de la République française, qui a trouvé les habits de l'Union parfaitement à sa taille et du coup, l'habit a cette fois fait le moine. L'entrée dans les ordres communautaires a été, à quelque chose malheur doit être bon, facilitée par les crises auxquelles la Présidence française de l'Union a dû faire face. Ils sont rares ceux qui réussiraient à redire quel était le programme ante crises de la Présidence française de l'Union. En revanche, chacun se souvient du conflit caucasien, en sommeil mais non résolu, de la prise d'assaut de l'eurogroupe, des phrases qui disent tout haut ce que tout le monde pensait tout bas, y compris l'étonnement agacé de la chancelière allemande en face d'un Chef d'Etat débordant d'initiatives, mais dont la politique économique et budgétaire, si dépensière, n'était sans doute pas en mesure de le doter de l'autorité nécessaire pour donner à l'Europe des bonnes leçons de lutte contre la récession. Chacun aussi désormais craint en plus pour le gaz ukrainien, le conflit ravivé au Proche-Orient et la tension accrue sur le front du terrorisme. Les plus ardents Européens continuent à voir l'empreinte du souverainisme de l'Europe des Etats derrière tout cet activisme élyséen : le bureau de M. Guaino jouxte celui de M. Sarkozy et l'inspiration est, au fond, assez voisine, au moins en matière de respect de la voix des Etats, de celle de Vaclav Klaus, le nouveau président en titre du Conseil de l'Union européenne, et son Premier ministre, M. Topolanek, l'autre homme fort de la République Tchèque. Laurent Cohen-Tanugi qui disséquait l'autre jour dans les Echos les leçons de la présidence française résumait ainsi sa pensée, celle de tous les Européens de bonne volonté : « Là encore, la présidence française a montré la voie en esquissant les contours d'une véritable stratégie européenne pour la mondialisation. Mais la mise en œuvre d'une telle stratégie ne saurait reposer sur la seule logique intergouvernementale. Ce devra être aussi et surtout l'ambition de la Commission qui sera issue des élections européennes de juin 2009. »

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